# Appellons cela "Gourmandise" [Libre]

23 heure 02... C'était l'heure qu'indiquait le cadrant du reveil, qui éclairait faiblement la chambre. Cela faisait donc un peu plus d'une heure et demi qu'elle ne dormait pas, qu'elle n'arrivait pas à dormir... C'était pitoyable.
Se retournant encore une fois dans son lit, la jeune femme aux cheveux noir alluma une fois pour toute les lampes. La lumière l'aveugla quelque seconde, mais elle ne broncha pas, attrappant son oreiller et enfouissant sa tête dedans. Après deux bonnes minutes, Delfina soupira profondément et s'assit dans son lit, ses yeux dérivant sur une vieille photo de son enfance, lorsqu'elle avait encore un père. Sur la photo se tenait un homme, souriant, grand, sportif. Il avait sur les épaules une gamine brune qui souriait, en levant les bras en l'air. A côté se trouvait une autre fille, tout aussi innocente et souriante, heureuse du moment présent. Cette gamine, ça avait été Delfina. Ainsi, la brune retourna la photo, pour ne plus la voir, pour ne plus voir ce mensonge.
Elle se leva, enfila une pair de chaussure prises aux hasard et une robe de chambre de toile fine puis sortit. Si elle ne pouvait pas dormir, autant ne pas rester enfermée dans le noir.
Ses pas la menèrent jusqu'a la cuisine. Elle s'apprêtait à s'emparer d'une pauvre et innocente pomme lorsque son regard se posa sur le frigo. Elle l'ouvrit et y découvrit un pot de glace. Débat très intéressant, devait-elle choisir la raison, et la pomme, ou la tentation, et la glace?
Après tout, elle n'avait jamais résister à la tentation.
Ainsi, elle attrapa le pot de glace, referma le frigo, s'empara d'une cuillère et d'une tasse puis se servit copieusement. Vanille et éclat de chocolat...Elle avait toujours adorer cela.
La belle se rendit ensuite dans le salon, se laissa tomber sur le canapé et commença à savourer le contenu de la tasse.

Federico dormait depuis maintenant quelques heures. Un sommeil profond.
A une heure inconnue de la nuit, il fut réveillé par des bruit de pas allant un peu partout dans la maison. Il ouvra difficilement les yeux mais ne se leva pas tout à coup. Il soupira longuement, puis se décida à se lever et de sortir de son lit. Il marcha vers l'interrupteur pour allumer la lumière dans sa chambre. Avec la chance qu'il avait, bien sur, je dis ça ironiquement. Il trébucha sur le coin d'un meuble et tomba à terre, mais se rattrape de justesse avec ses mains. Encore un peu et c'était la tête la prémière. Il soupira une nouvelle fois puis se releva et entrepit l'aventure pour aller jusqu'à l'interrupteur. Il arriva en faisant cette fois-si très attention aux objets trainant à terre. Il posa son doigt sur la partie la plus basse de l'interrupteur et la lumière arriva directement. Il ferma les yeux au même moment, puis les ouvrit quelques dizaines de secondes après. Il s'habitua à la lumière ambiante et ouvrit la porte de sa chambre.
Il se dirigea directement vers l'origine du bruit : le salon. Il y arriva quelques secondes plus tard et y découvrit Delfina mangeant un pot de glace énorme. Il s'énerva rapidement, non mais ! Delfina était enceinte, et en plus, elle se gouinfrait de mauvaises choses. Ca promet la croissance du bébé ! Tout d'abord, il pensa qu'il fallait crier, mais il était certainement dans les petites heures du matin, alors il préfera parler doucement, derrière l'oreille de Delfina, pour la surprendre.

Qu'est ce que tu fais ?!

C’était sucré, c’était doux et c’était froid… En bref, tout ce qu’il ne fallait pas manger si on comptait aller dormir. Malala, si elle avait vu sa fille, lui aurait sûrement arraché sans ménagement la coupe des mains, aurait mentionné que le sucre n’aidait pas les insomniaques, lui aurait ensuite beuglé de ne pas froncer les sourcils (ça donne des rides) et de retourné se coucher fissa, avec des tranches de concombre sur les yeux en prime, pour éviter les cernes. Heureusement pour Delfina, qui se délectait de chaque bouchée de la glace, sa mère n’était pas là pour l’observer.
Si ce n’était pas sa mère, se serait Federico… sauf que lui, la brune ne l’avait absolument pas vu venir (ni entendu d’ailleurs), avalant une autre bouchée.
Elle sentit un souffle chaud dans son oreille et sursauta avant même qu’il n’est commencé à parler.

-Ah… C’est toi. Je ne t’avais pas vu.

C’était une évidence, certes, mais cela lui permettait de gagné un peu de temps. Ainsi, elle prit ensuite un petit sourire innocent et, avisant la glace, repris :

-Tu ne me croirais pas si je rentrais dans les détails, mais je t’assure que je voulais vraiment prendre une pomme, à la base.

Elle posa ensuite la glace sur la première table que ses yeux trouvèrent, abandonnant une quelconque envie de la finir, cela n’aurait pas plus à Federico. Il était même probablement déjà furieux... Et la seule chose à faire, dans ses moments là, c'était de s'excuser et de changer de sujet, du moins selon Delfina.

-Je suis désolée…

Après avoir marqué un silence, elle reprit :

-Et toi, pourquoi es-tu ici ?

Federico n'en croyait pas ses yeux, Delfina en train de manger de la glace en pleine grossesse, c'est... Révoltant ! Il essayait de se contenir pour ne pas reveiller tout le monde, mais si c'était en pleine journée, il aurait crier jusqu'à se défoncer la gorge. Bref, il garda son calme et écouta Delfina.

Oui, oui c'est moi, alors, qu'est ce que tu fais?!

Il attendait la suite des excuses de Delfina. Ou plutôt ses explications. A son grand étonnement il sut rester calme jusqu'à la prochaine parole de Delfina.

Oui, mais tu ne manges pas une pomme à ce que je vois ! Alors j'ai le temps, donc tu peux m'expliquer le tout dans ses moindre détails, pour que je comprenne un peu.

De toute façon, maintenant qu'il était réveillé, il ne s'endormira plus avant la nuit prochaine. Une fois qu'il est réveillé, il est impossible qu'il se rendorme.
Il ne répondit pas à ces excuse, attendant ses explications, mais elle détourna le sujet en posant une question stupide à Federico, pourquoi il est ici? Car elle avait fait du bruit en allant chercher son pot de glece pour se goinfrer ! C'est très rare qu'il se réveille seul en plein milieu de la nuit...

Car TU m'as révéillé. J'ai entendu des bruits de pas allant partout dans la maison, je n'allais pas faire samblant de rien, il fallait que je vienne voir ce qu'il se passe. Mais je n'ai toujours pas eu ma réponse à ma question, qu'est ce que tu fais ici et pourquoi tu manges un pot de glace pendant ta grossesse ?!

Il haussa un peu la voix, c'est vrai.

Crier, lui hurler de ne pas lui parler ainsi, lui rappeler son état et partir en claquant la porte. Voilà précisément ce que Delfina, après l'avoir laisser finir, avait en tête... Seulement, crier et hurler, en plein milieu de la nuit, ce n'était pas l'idéal... Surtout pour cela.

A la place, la brune fondit en larme... Pas super économique pour les cordes vocales, mais plus efficace que tout les cris de monde en ce moment même. Et puis...Pourquoi elle pleurait au-juste? C'est vrai, Delfina ne s'étaitmême pas poser cette question avant d'activé la vanne des larmes.

Tout en continuant de sangloter, la jeune femme articula:

-Fede je...j...

Et la voilà qui sanglotait de plus belle, réfléchissant en quatrième vitesse... Bon, ok, elle n'aimait pas quand Fede lui parlait comme cela, mais cela ne suffisait pas pour qu'elle fonde en larme... Qu'est-ce qu'elle avait fait exactement avant de se retrouver ici, un pot de glace vanille et copeau de chocolat à côté d'elle? Elle avait éssayer de dormir, n'y était pas arrivé, s'était décidée à aller prendre quelque chose à manger, avait trouvé cette stupide photo "de famille", était descendue...Peu être avait-elle vu la photo avant d'avoir envie d'aller dans la cuisine manger quelque chose...Mystère... Dans tout les cas, même mort, son père lui servait toujours d'excuse... Et la brune doutait fort que Fede veuille vraiment le dur combat qu'elle s'était livrée contre elle-même avant d'opté pour la glace au lieu de la pomme.

-J'aurais pas du, je sais...C'est juste que j'avais...Je...J'arrivais pas à dormir, je suis tombée sur...une vieille photo de mon père...J'arrive pas à croire qu'il soit mort Fede...Alors j'ai...Je sais pas...J'ai fait une erreur...

Biensur, les larmes, ça marchait toujours avec Federico. Dès que Delfina "pleurait", il ne pouvait que ce calmer et s'excuser auprès d'elle. Pourquoi? Lui même il ne le savait pas... C'était ainsi et on ne saura pas le changer. Bref tout ça pour dire que les larmes était un piège où Federico tombe à chaque fois.

Elle essaya ensuite d'articuler quelque chose d'incompréhensible et il voyait qu'elle était en train de réfléchir, A une excuse? Ou a la verité? Qui sait.

Elle réussit enfin à mettre des mots l'un derrière l'autre, et que ce soit compréhensible. Après avoir essayer de déchifrer tout ce charabia, il comprit que c'était à cause de son père que Delfina pleurait. Bon, elle devait s'en remettre quand même, car ça faisait assez longtemps qu'il était mort, son père. En tout cas assez longtems pour qu'elle s'en remette, d'après l'avis de Federico. Mais elle, elle ne s'en remettait certainement pas, d'après ce qu'elle avait dit, elle était certainement... Sensible? C'est ce que pensait Federico. Et si c'était encore un coup de la sorcière, on peut dire qu'elle l'avait réussit brillament, assez pour que Federico tombe dans le panneau.

Ha... C'est ton père. Certes, il nous a quitté il y a peu, mais quand même, tu devrais en être remis depuis longtemps je trouve. Et puis, ce n'est pas une raison pour manger un pot de glace. C'était une erreur, ça c'est sur. S'il te plait, ne me refais plus jamais ça à l'avenir, j'ai peur pour le bébé. Et aussi, je suis désolé d'avoir hausser le ton. Tu sais bien que je t'aime, mais la santé de mon enfant rentre en compte aussi. Désolé Delfina.

Il soupira puis s'assit à côté d'elle. De toute façon, sa nuit était belle et bien gâchée, il n'y aura plus aucun moyen pour que Federico se rendorme, c'est une certitude.

Véritable preuve de sensibilité ou manipulation typique d'une Santillan? A vrai dire, cela aurait été, pour toute personne normale, dur à dire. En effet, la mort d'Alberto avait affecté Delfina, se serait mentir que dire le contraire... Elle avait été triste, elle avait même pleuré, une fois, devant sa tombe, après l'entèrement. Elle avait vraiment voulu le regretter, s'évoquer de bon souvenir lorsqu'elle regardait les vieilles photos de famille. Elle avait vraiment essayé de parler de lui comme étant un père digne, honorable et dévoué. Oui, Delfina avait vraiment essayé d'être "la fille chérie" de son père. Elle avait essayé aussi fort qu'elle avait put... Sans succès. C'était évident, Delfina n'était pas la fille chérie de son père. Elle ne l'avait jamais été. Il avait toujours trouver Sofia plus créative, plus à l'écoute des autres. Sofia, s'était celle qui prêttait ses jouets, c'était une erreur, tout simplement. Et puis, il y avait aussi cette autre. Cette autre, Delfina l'avait imaginer. Dans ses rêves, elle était tour à tour moche, stupide et dépourvu d'intérêt puis parfaite, belle, pleine de joie de vivre et de bon sentiment. Cette "autre", cette soeur sur laquelle Delfina n'arrivait pas à mettre le doigt dessus, la brune avait toujours su, quelque part au fond de sa tête, qu'elle existait, même si on ne le disait pas à haute voix. Même si Malala était trop fière pour admettre la présence de cette autre, mieux que Delfina. De ses autres...
Pourtant jamais, au grand jamais, Delfina ne se serait imaginer tombé nez-à-nez avec cette autre. Jamais elle n'avait vraiment vu cette autre lui voler tout ce qu'elle avait de plus précieux. Jamais elle n'avait sentit cette rage au fond d'elle. Jamais, avant l'arrivé de l'autre en question: Flor. Maintenant qu'elle était là, tout était différent...
Alors oui, finalement, elle regrettait que son père soit mort. S'il était toujours en vie, elle n'aurait pas à vivre avec cette autre, juste avec la pensée qu'elle existait.

Les larmes continuaient decoulé, lentement. Les sanglots diminuait, lentement. Cette autre n'était pas Delfina, et la brune avait une longueure d'avance sur elle, lorsqu'il s'agissait de Fede: Elle était censée être enceinte.

Delfina s'autorisa, alors, à laisser sa tête se poser lentement sur l'épaule de Fede.

-Ce n'est pas grave. J'ai mes tords, je ne recommencerais plus. Je te le promet...Je t'aime.

Elle soupira

-Je suppose qu'on ne s'en remet jamais vraiment, de la mort d'un être cher... Il y a tellement de choses que j'aurais voulu lui dire... De personnes que j'aurais voulu qu'il rencontre, comme son petit-fils ou sa petit-fille... J'aimerais tellement... Que le bébé puisse être fier de moi, tu comprends... Mais je ne sais pas comment m'y prendre. Mon père savait ce qu'il fallait dire ou faire... Il était sûrement un père aussi merveilleux que tu l'es déjà pour notre enfant.

Federico pensait vraiment que ce n'était pas du cinéma ce qu'était en train de faire Delfina, c'est pour ça qu'il se calma si rapidement. Si elle ne lui avait pas fait ce coup là, il serait certainement en train de l'engueler. Elle était très fort Delfina à ce niveau là. Il faut dire qu'il était énervé aussi à cause de tout ce qui c'était passé aujourd'hui, comme la dispute avec Maia, la recherche de Matias sans résultat. Il lâcher toute la colère accumulée sur Delfina, la pauvre... Bref, maintenant il était calmé donc tout allait pour le mieu.
La promesse de Delfina lui fit plaisir, car au moin il pouvait être sur qu'elle ne recommencerait pas, d'après lui. Maintenant, c'est peut-être des paroles en l'air, mais Federico croyait ces paroles.
Il laissa à son tour sa tête tomber sur celle de Delfina.

D'accord...

Puis il ajouta quelques secondes plus tard.

Désolé de t'avoir crié dessu...

Car il avait peut-être un coeur de pierre, comme dirait certains dans la maison, mais il savait avouer ses erreurs. Il en avait fait tellement d'erreurs depuis sa naissance, tellement de faux pas qui sont impossible à rattraper. Mais il faut vivre avec, et c'est ça qui est dur pour Federico, c'est ça qui le fait souffrir.

Non, je ne suis pas un bon père, je ne m'occupe pas souvent de toi, alors que tu attends un bébé, je ne fais que le travail, le travail et encore le travail depuis que Matias est partit. Je n'ai plus le temps de m'occuper de personne, ni de m'occuper de moi même, d'avoir encore la joie de vivre.

Mouais... Au moins, il reconnaissait ne pas assez s'occuper d'elle. Pour sur, Delfina l'avait remarquer mais, encore une fois, le lui faire remarquer maintenant, en plein milieu de la nuit, cela ne collait pas assez avec son rôle de fiancée naïve. Ce rôle là, elle le jouait bien, vraiment bien... Peut être parce qu'elle croyait connaitre Federico par coeur... L'équation était, pour ainsi dire, presque parfaite. Le seul ennemis a ce parfait bonheur factise portait un nom: l'ennuit. Qui dans cette immense palace pourrait un jours avoir peur du noir, se sentir emfermé ou s'ennuyer? Delfina, tout simplement.
Mais cela, la brune se garde bien de le montrer à quiconque. Il faut croire que cela aussi, ça ne collait pas au rôle. La parfaite fiancée naïve doit être désolée lorsqu'elle apprend tout les problèmes qu'a Fede. La parfaite fiancée naïve doit le rassurer à propos de Matias et Maia. La parfaite fiancée naïve préfère qu'il prenne soin de lui au lieu de se tuer à la tâche pour elle ou pour les autres. La parfaite fiancée naïve ne pense pas qu'à elle-même. Du moins, dans l'esprit de Delfina, il en avait toujours été ainsi. Alors, certes, toute cette histoire avec Matias commençait à lui sortir par les yeux, certes, elle ne comprenait pas pourquoi cela frustrait tant Fede, mais elle se devait de le faire croire. après tout, c'était pas si compliqué. Matias été son meilleur ami et il l'avait trahit, mais il n'en restait pas moins son associé... Et, en tant qu'associé, Delfina metterait sa main à coupé que Matias se montrerait à l'arrivé du Baron Franz. Tout comme elle laissait à Matias une semaine avant de revenir s'excuser auprès de Fede dans une scène larmoyante. la brune avait aussi l'intime conviction qu'il n'était pas parti. Il ne pouvait pas, d'abord à cause du Baron Franz et ensuite car s'il partait, il aurait prévenu Maia, pour ne pas qu'elle essaye de le recontacter.

Elle ferma les yeux, avant de répondre:

-Tu ne t'occupe pas de moi là?

Ses yeux se rouvrirent après un cours instant.

-Fede, ne t'en fais pas pour le travail. Matias reste ton avocat, à l'arrivée du Baron, il sera là. A ce moment là, vous pourrez peu-être vous expliqué. Et puis, si tu ne te détends pas, il te sera impossible de travailler correctement, tu ne crois pas. Il faut que tu essaye de plus penser à toi. C'est ça, l'important.

Delfina marqua une pause, histoire de laisser Federico méditer ses paroles, puis reprit:

-Tiens, par exemple, on pourrait passer une journée ensemble, juste tout les deux...Et aller...Je ne sais pas moi, à la plage, histoire de se déconnecter un peu de tout ce qui se passe ici.

Federico, lui, ne croyait pas au retour de Matias. Il le croyait partit déja bien loin en Allemagne, voir même autre part. Il était certain qu'il n'allait plus revenir, au grand déséspoir de la famille, à part quelques exeptions comme Delfina et Malala. C'est pour ça qu'il travaillait tant, pour le baron Franz ! Sans lui, il ne pourrait plus assurer financièrement, et ça serait la catastrophe pour tout le monde et cette fois-ci sans exeptions. Il faudrait un miracle pour que Federico arrive à dechifrer tout ces documents importants. Il n'y comprenait rien. C'est d'ailleurs pour ça qu'il était plus souvent en colère que d'habitude. Quoi que, les autres pensent que c'est son humeur général, et Federico n'en avait pas conscience. Il pensait être assez gentil avec tout ceux de la maison, mais il s'était trompé, et il s'en ai rendu compte trop tard. Encore un faux pas irratrapable. Ou, peut être rattrapable, mais avec des années et des années de gentillesse. Mais ce n'était pas le moment de lui demander tout ça.
Il répondit à Delfina.

Si. Enfin je crois...

Il ne se rendait même plus compte quand il faisait plaisir et quand il faisait du mal. Ca devenait grave, même très grave, ne plus faire la différence entre le bien et le mal, c'est pas super.

Non, je ne crois pas, il est certainement en train de dormir en Allemagne, voir même un pays plus éloigné. Je dois me débrouiller tout seul maintenant. Après ce que je lui ai fait, il ne reviendra plus dans cette maison, et encore moin pour m'aider dans le travail. J'essaye de ne plus penser à ça, mais ça m'engoisse, tu t'imagines si ce séjour du baron était cauchemardesque pour lui? On aurait plus d'argent, ou en tout cas presque plus. On vivra quand des gens normaux, dans une petite maison avec des difficultés financières. Je n'est pas l'habitude de ce monde là, personne dans cette maison n'en a l'habitude. Ce serait trop dur pour nous.

L'idée de Delfina ne lui déplaisait pas, peut-être vaudrait-il mieu qu'il se détende un peu... Qu'il oublie pendant quelques temps sont travail, ça lui remettra les idées en place.

Tu as raison Delfina. Demain, nous irons où tu voudra.

Travailler... Un mot affreux auquel Delfina espérait ne jamais avoir affaire de sa vie. Bon, bien sûr, en théorie, elle avait bien du "travailler" lorsqu'elle allait encore à l'école, mais c'était il y a des années et, depuis, la brune avait définitivement laisser tomber l'idée. Certes, sur le papier, ça fesait joli, c'était beau, c'était utile... Mais la jeune femme n'était pas faite pour cela. Travailler, c'était bon pour les autres. Il faut aussi dire que la brune, depuis sa plus tendre enfance, n'a jamais vraiment eut de plan de carrière vraiment convainquant. A trois ans, elle voulait être une princesse. A la place, son père lui avait promis un prince et elle avait eu un prince, mais était devenue une sorcière. A quatorze, elle s'en moquait totalement, elle avait préféré profiter de son adolescence... Et, depuis cet âge là, elle ne s'était jamais poser de question sur quel métier l'intéressait. Travailler n'était pas assez confortable, selon elle, et cela n'apportait que des problèmes. Fede n'en était-il pas la preuve concrète?
Bon, en théorie, Federico n'aurait pas eut de problème dans son travail s'il n'avait pas eut des problèmes relationnels avec sa soeur cadette et son meilleur ami d'enfance... Mais est-ce vraiment un détail important?
Franchement, ce n'était pas que Delfina ne pouvait pas sentir Matias, au contraire, sa précense était agréable, mais tomber amoureux d'une gamine avait fait descendre le jeune homme dans son estime. Elle le croyait plus intelligent, comme quoi l'erreur est humaine... Mais c'est mieux si elle passe inaperçu, de sorte qu'on ne sorte pas du moule.

Et Fede qui croyait être entrain de s'occuper d'elle... Il croyait, et bien Delfina, elle, l'affirmait. Au moins une chose de sûr en ce moment.

-Moi, j'en suis sûre... Et le bébé aussi.

"Et le bébé aussi."...Quand on y pense, c'était une fin de phrase stupide, mais la brune l'avait jugé nécessaire... Nécessaire mais stupide. Il fallait que Fede ait confiance.

-Matias est quelqu'un de très professionel, en tant qu'avocat. Je pense que tu peux lui accorder cela. C'est parce qu'il est si professionnel qu'il est encore dans les environs. Il a juste besoin d'un peu de temp pour réflechir, mais il va réaparaitre.Et puis, le Baron passera un bon séjour. C'est normal d'être angoissé, mais on sait tous à quel point ce séjour est important. Tout se passera bien.

Entendant qu'ils iraient ou elle voulait, un sourire illumina son visage et elle embrassa rapidement Fede sur la joue, avant de reprendre la même position qu'avant, la tête sur son épaule.

-Merci Fede. Tu verras, tu te sentiras mieux après.

Pourtant, Federico était vraiment persuadé que Matias était déja partit très loin. Car après tout, Federico l'avait cherché absolument partout dans la ville, c'était donc quasiment impossible qu'il soit dans les parages, d'après Federico bien sur. Ce n'était pas l'avis de Delfina, elle avait l'air d'être calme, sans aucune angoisse. Ca ce voyait qu'elle n'était pas devant cette tonne de papier à regler. Un boulot immense. Fede se demandait comment Matias pouvait faire pour regler tout ça en un rien de temps.
A cause de tout ça, Federico ne pensait plus à lui, ni aux autres, il n'avait qu'un mot en tête : travail. C'est normal qu'il s'énerve aussi vite, il faut le comprendre. Quand federico aura conquit le baron et qu'il parte de la maison, Fede sera peut-être plus sympas avec tout le monde, et pensera un peu plus à Delfina et au bébé, certainement...
Bref, maintenant, il répondit à Delfina. Si le bébé trouvait que Federico s'occuper bien de lui, tant mieu! Quoi que bizarre, peut-être que Delfina savait sentir les sentiments du bébé? Non il ne faut pas rêver non plus. Mais il crut quand même Delfina et finit par lui répondre positivement.

Si c'est toi qui le dit, c'est que c'est vrai.

Il lui sourit. Oui, une des rares fois qu'il sourit à Delfina depuis longtemps. Bientôt, il n'arrivera même plus à sourire tellement qu'il en a perdu l'habitude...
Delfina essaya encore de le rassurer pour Matias. C'était peine perdue, car federico avait l'idée que Matais était partit dans sa tête. Et pour lui retirer cette idée, il faut déja y aller !

C'est gentil d'essayer de me rassurer, mais je ne crois pas qu'il sera là. Mais si ce que tu dis est vrai, ce sera super. On verra bien quand le baron arrivera.

Delfina avait certainement raison. Prendre l'air lui changera les idées. Les remettres en place. et puis pour se divertir un peu. Ca faisait longtemps qu'il ne c'était plus promené.

J'en suis sur.

Pourquoi fallait-il que Fede soit un homme aussi anxieux? Si la brune écoutait sa mère, c'était plutôt une aubaine car l'anxiété forçait toujours les gens à baisser leur garde au lieu de la renforcé... Mais si la jeune Santillan n'écoutait qu'elle, la belle aubaine se transformait subitement en quelque chose de beaucoup moins positif. Certes, Matias était important, mais il n'était pas vital au séjour du Baron. Le Baron n'était-il pas des plus à cheval sur les principes? Les principes du Baron ne le ferait-il pas comprendre la réaction qu'avait eut Fede? Et puis, Delfina l'avait toujours sût...Matias était trop honnête pour son propre bien. S'il avait un peu plus souvent osé abuser du mensonge, peu-être n'en serait-on pas là... C'était ce genre de comportement que Delfina n'envisageait même pas d'essayer de comprendre. Et puis, Matias n'avait qu'a pas se mettre dans cette situation vis-à-vis de Fede et Maia... Maia, le nom a ne pas prononcer, selon Delfina. Son rôle de jeune fiancée naive ne lui permettait pas un quelconque jugement sur la seule fille des Fritzenwalden, même si elle n'en pensait, évidement, pas moins. C'était là une des qualités de Delfina, savoir se taire quand d'autre en aurait trop dit. Mieux vallait garder la carte de la relation entre Maia et Matias pour plus tard, lorsque l'occasion serait plus profitable. C'était une évidence.Et puis,Fede lui sourit, ce qu'il n'avait pas fait depuis longtemps, preuve que Delfina avait pris la bonne décision.

-ça fait de bien de te voir comme ça, tu sais.

Elle sourit ensuite à son tour. Un sourire, un simple sourire. Delfina savait, en théorie, comment on fesait. En pratique aussi, elle était plutôt douée... Mais elle avait tellement de fois sourit sans le penser qu'il lui était impossible de savoir si elle était vraiment heureuse, ou si c'était encore un mensonge. A chaque fois que cette hésitation apparaissait, la brune choisissait l'option "je suis vraiment heureuse" et préférait ne pas réfléchir. Comme quoi, elle aurait put faire une belle carrière de mannequin, à sourire sur commande.

-Je ne fais que dire ce que je pense, tu sais... Et j'aimerais vraiment que tu ailles mieux. c'est peu être égoïste, mais je n'arrête pas de m'inquiêter pour toi.

Elle se retînt d'ajouter "et pour le mariage". Une autre parole qui aurait tout ruiner, sans aucun doutes. Elle parlerait mariage demain, ce soir, c'était une pente peu être trop glissante, ou pas assez.
Elle murmura:

-Fede... J'aimerais tellement que demain soit une journée inoubliable...

Peut-être que Federico avait avait faux sur toute la ligne, mais il s'accrochait à son idée. Matias n'est plus là, et il ne reviendra pas. Il en était sur. Maintenant, peut-être que Delfina avait raison, federico ne contredisait pas ça. Mais c'est juste qu'il avait une idée en tête, et qu'il la gardera jusqu'à ce que Matias arrive.
Ensuite, Delfina lui dit que ça faisait du bien, quand Federico souriait. C'est vrai qu'il ne sourit que très rarement. Il pourrait même en perdre l'habitude... Qui sait. En tout cas, il ne l'avait pas encore perdue, car il avait sourit à Delfina. Elle pouvait s'estimer heureuse, car c'est vraiment un évenement extrèmement rare. Sans exagerer ! A part avec Florencia, quand souriait-il? Une, voir deux fois par semaine? Et ces une à deux fois, c'était Matais qui les lui donnait. Car seulement Matias et Florencia avait le pouvoir de faire sourire Federico. Alors il était rare qu'il sourit grâce à Delfina. Bref, tout ça pour dire, que ce moment était privilégié, car il était rare.
Delfina dit ensuite qu'elle s'inquiètait pour lui. Il trouva ça très gentil, si c'était vrai. Il était heureux que Delfina pense à lui. Malheureusement, Federico ne pensait pas toujours à elle, au bébé, au mariage. Et puis, c'était peut-être du bluff, peut-être que Delfina mentait. Mais Federico ne pensait pas à cette solution là.

C'est gentil de t'inquièter pour moi.

Ce qu'il disait, il le pensait vraiment, ce n'était ni du bluff, ni du mensonge. Ca venait du coeur. L'endroit de l'anatomie que Federico utilisait le moin. Tout le monde disait qu'il avait un coeur de pierre... Et puis ce surnom, le Fritzer... Autre preuve de ce que les autre pensait de lui.
Demain sera certainement une journée inoubliable. Une des seules journées de repos que Federico a eut depuis bien longtemps. Et puis un des seules moments que Federico ne passait qu'avec Delfina, et personne d'autres. C'était si rare ! Ce moment sera certainement genial. Enfin c'est ce que pensait Federico pour le moment.

Oui, ne t'inquiète pas, ça sera une journée inoubliable

Les moments privilégiés dans la vie de Delfina… Combien en avait-il eut ? Je veux dire, combien en avait-il eut de vraiment important ? A vrai dire, la brune ne savait pas vraiment, trop occupée à rayer de son esprit tout les plans qu’elle avait eut pour demain, et s’en recréant d’autres à la place. On croit toujours que les instants privilégiés ne le sont vraiment qu’entre les personnes qui les partagent. Pourtant, la plus part du temps, ces mêmes personnes ne se rendent pas comptent de l’importance de ce moment, car c’est un moment comme un autre qui deviendra par la suite quelque chose de vraiment spécial. Pour les gens comme Delfina, au tout du moins pour Delfina, chaque geste, chaque parole avait son importance. Elle avait appris qu’il valait mieux réfléchir mal que ne pas réfléchir du tout, et une logique digne d’une sorcière valait mieux qu’une suite d’action sans but précis. Ainsi, quel moment privilégiés pouvait-il rester à quelqu’un se contrôlant tout le temps, ou parfois ne se contrôlant plus du tout ? Un sourire ? Une parole ? Ce genre de chose anodine auxquelles la jeune femme prête déjà tant d’attention ? Soyons franc, même les moments qu’elle passait avec sa mère ne lui semblaient plus privilégiés, car elle savait qu’il y en aurait beaucoup d’autre. C’était comme ses plans pour le lendemain… Elle aurait bien d’autre couchés de soleil avec Federico, Delfina en était convaincue, mais celui-là aurait de l’importance pour Fede car c’était sa « journée de repos », et sa fiancée niaise va adorer passer ce moment avec lui… Parce que la fiancée en question le veut bien… Les moments privilégiés ne se déroulent pas quand on le veut bien, mais au moment le plus inattendu. Et un sourire du Fritzer à Delfina, c’était inattendu… Alors, le nombre de moment privilégié qu’avec vécut la jeune Santillan s’élevaient au nombre de un. Il devait en avoir d’autre, bien entendu, mais valent-ils la peine d’être mentionné ?

- C’est normal, tu sais. Tu es l’une des meilleures choses qui me soit arrivé, et je sais qu’il faut sûrement énormément de patience avec moi.

Et voilà, une autre déclaration dégoulinante de niaiserie et de mièvrerie. Autant dire que, cette fois, Delfina était plutôt fière d’elle, les mots étaient bien trouvés, l’intonation était parfaite. C’était à lui passer faire définitivement oublié l’idée de retourné essayer de dormir. Un autre mensonge, un de plus, s’apprêtait à sortir de sa bouche… Evidement, elle s’était déjà fait tout un programme précis pour la journée du lendemain, mais elle ne pouvait décemment pas le dire…

- Je n’ai pas envie de décidée seule de notre programme pour demain, tu sais… Et puis, c’est ta journée. Alors, qu’est-ce que tu aimerais qu’on fasse ?

Des moments privilégiés, Federico aurait pu en avoir beaucoup, mais il préférait passer au dessu en prenant comme excuse son travail. Il essayait de les éviter un maximum. Il les redoutait, comme si un danger se cacher derrière, à chaque fois. Comme si il devait passer un interrogatoire. Et souvent, dans ces moments là, on posait des questions personnels. Et federico mentait la plupart de temps. Sauf à Florencia, quoi que, des fois, on peut dire qu'il a menti. Oui il aura toujours une part de secrets en lui. Il sera toujours mystérieux, et ça, personne ne pourra le changer. De toutes façons, pour changer Federico que ce soit d'une manière ou d'une autre, c'est éxtrèmement difficile. Une fois qu'il s'est fixé une idée, une personnalite, un sentiment, il est quasiment inmpossible de lui faire changer d'avis. La disparition de Matias en est la preuve. Delfina à beau tout faire pour lui faire changer d'avis, ça ne marcha pas. Federico était persuadé qu'il était partit bien loin. Et seulement quand il le verra devant lui, là, il changera d'avis. Pas avant. et puis en général, c'est dur de faire changer la personnalité de quelqu'un. Mais Federico, c'est une exeption, lui on ne sait pratiquement rien changer de sa personnalité.
Revenons à nos moutons. Delfina lui annonça que Federico était une des meilleurs choses qu'il lui soit arrivé. Federico ne pouvait pas en dire autant, il n'était pas amoureux de Deflina, mais de Florencia. Il ne ressentait malheureusement rien pour Delfina. Et pourtant, il allait fonder une famille avec elle, tout ça à cause du bébé que portait Delfina en ce moment même. Sans ça, Federico aurait quitté Delfina depuis un bon bout de temps déja. Et aurait peut-être annoncé son mariage avec Flor. Par malchance, rien de tout cela arrivera, il restera avec Delfina, "jusqu'à ce que la mort les sépare".

C'est gentil de me dire ça tu sais. Pourtant, je n'ai pas l'impression d'être patient avec ça, loin de là.

Car Federico n'était pas patient. il le savait bien, pas la peine de lui annoncer. c'est pour ça que cette parole de Delfina l'étonna, mais il ne fit rien paraitre. Tant que ce que pensait Delfina de lui était positif, tout allait pour le mieu ! Enfin presque, mais vous savez pourquoi, ne recommençons pas tout.

Je ne sais vraiment pas, vu que je sors rarement je ne connait pas grand chose. Toi qui sors assez souvent, je te laisse choisir, ce sera de meilleurs choix que moi.

"Jusqu'a ce que la mort nous sépare"... Cette phrase faisait rêver toutes les gamines, elle était présente implicitement dans chacune des chansons sirupeuses que Sofia adorait, c'était le Happy Ending d'aujourd'hui... Soyons réalistes, la vie n'a rien d'un compte de fée, il suffit de voir l'état du monde pour ne plus avoir de doute là-dessus. Les "et ils vécurent heureux pour toujours" étaient réservé aux histoires qu'on raconte aux enfants avant de dormir... Pourtant, dieux sait que, petite, Delfina l'avait souhaiter, son "heureux pour toujours" et son "jusqu'a ce que la mort nous sépare"... Comme toutes les gamines, certainement, mais elle avait compri.Elle comprennait que un "jusqu'a ce que la mort nous sépare" n'allait pas de paire avec un "heureux pour toujours". et, un fois cela comprit, il ne reste plus grand chose à comprendre. Le jours où Delfina avait réalisé semblait bien loin, elle devait avoir entre 3 et 6 ans et n'arrivait pas à s'endormir, attendant que son père ne rentre et lui avait demander de lui lire une histoire, ce fut "Cendrillon" . A la fin, il l'avait embrassé sur la joue et lui avait promis qu'un jours, elle trouverait son prince, il avait sourit tristement puis était descendu. Il n'y avait plus eut de bruit dans la maison, et alors, simplement, la petite Delfina avait réalisé. Toutes les petites filles sont un peu peste, à partir de ce jour là, Delfina était pire. Et résultat? Son père avait tenu sa promesse, elle avait rencontrer un prince,elle allait avoir un "jusqu'a ce que la mort nous sépare" dans les règles... Un "heureux pour toujours", ce n'était pas nécessaire. Alors on sourirait, on ferait semblant, et la réalité deviendra un mensonge... Mais cela n'a absolument rien de triste aux yeux de Delfina. ce qui serait triste, ce serait qu'elle ne fasse tout cela pour rien, et si cela avait été le cas, ce serait l'épicière qui serait assise à côté de Federico en ce moment, et non elle. Dans un sens, c'était plus rassurant et drôle de savoir cela.Tout irait pour le mieux, ou plutôt, tout irait selon ses règles... Et pour jouer avec ses règles, il fallait beaucoup de patience, chose que Delfina n'avait pas, mais qu'elle s'éforçait d'acquérir, pour sa mère.

- Mais bien sûr que si. Tu es quelqu'un de patient, Federico, contrairement à ce que tu peux croire. Tu as seulement des valeurs qu'il te semble nécessaire de défendre et lorsque tu le fais, cela te tiens tellement à coeur que tu en perds ton sang froid, c'est normal tu sais.

Puis, elle eut un petit sourire et lui proposa la première idée sirupeuse qu'il lui était venue à l'esprit, quand à la jorunée de demain...Dieux, avoir Sofia pour soeur lui servait plus qu'elle ne le pensait:

-Je pensais qu'en fin de journée, voir un couché de soleil, ce serait pas mal... On y prette si peu d'attention tout les jours.

De la patiente? Federico avait de la patiente? C'était bien la première ou une des rares fois qu'on lui avait dit ça. Car il le savait très bien, il n'avait aucune patiente, et quand je dis aucune, c'est aucune, nada, rien ! mais c'était dans sa nature, et encore une fois, personne ne pourrait la changer, à part Florencie, peut-être? Non, vallait mieu l'oublier, car après tout, il allait se marier avec Delfina et non Flor. Pourquoi? Pour son enfant. Si Delfina n'était pas enceinte, il aurait déja annulé le mariage, et en annoncer un nouveau, mais Avec Federico Fritzenwalden et Florencia Fazzarino. Il en était peut fier de tout ça, mais il était fou amoureux de Flor, et ça, rien ne pourra l'en empêcher, malheureusement. Ou heureusement? Federico n'en savait plus rien. Bref, sa décision était prise, il se mariera avec Delfina. En tout cas jusqu'à la prochaine péripétie, qui sait?
Delfina lui dit ensuite qu'il avait des valeurs. Ho oui il en avait ! Et pas une petit peu. Et il est vrai qu'il aimait les défendres. Même si lui il n'obéissait pas à ces valeurs. A chaque fois qu'il embrassait Delfina, qu'il lui disait "je t'aime" ce n'était que mensonge. "L'honnêteter", il la défendait, et pas qu'un peu, mais par contre, il ne faisait qu'être malhonnête envers tout le monde. Federico était hypocrite on peu le dire. Mais il le cachait à tout le monde, donc personne n'en savait rien. Il n'avouerait pas ses mensonges, sauf s'il était prisla main dans le sac, ce qui étonnerait Federico, mais on ne sait jamais avec cette maison et cette famille, tout peut arriver.

Tu as peut-être raison, mais je trouve quand même que je m'énerve exessivement vite. Enfin par rapport aux autres. Les enfants me le disent et me le répêtent à chaque fois.

Un couché de soleil, pourquoi pas, mais ça voudrait dire qu'il rentrerait tard. Donc il aura tout plein de travail, et les enfants auront mis du "bordel" partout dans la maison. Mais autant destresser, Federico accepta.

Oui pourquoi pas, ça ne peut me faire que du bien.

Les valeurs. L'honneteté. L'amitié. L'amour. Le pardon. Le respect. La politesse. La patience. Quelles avaient jamais été les valeurs auxquelles Delfina avait un jour cru?
Il fallait se tenir droite comme un "i" à table. Il fallait répondre aux amis de son père en ponctuant ses phrases de "monsieurs" ou "madame". Il fallait dire "bonjours", "s'il vous plaît", "merci" et "aurevoir". Il fallait avoir les cheveux peignés. Il ne fallait pas sauter dans les flaques d'eau lorsqu'il avait plut, jouer dans la boue, rester toute une journée au soleil sans chapeau. On ne pouvait pas écrire à la craie sur les dalles de l'allée, ni rentré dans le bureau. On devait se laver les mains avant et après chaque repas. On ne pouvait pas courrir avec une robe et des talons, de peur d'écorchés genoux et tenue... Et que restait-il de cela, à présent? Qu'est ce que cela avait apporter à la brune? On lui avait appris à se tenir droite, à marcher avec prestance, mais on ne lui avait jamais dit que c'était mal de mentir. On ne lui avait jamais appris que les gens, même plus pauvres, méritaient l'estime. On lui avait appris que lorsque quelqu'un nous trahissait, il fallait sourire et pardonner, mais ne jamais oublier. Honneteté, amour, amitié, pardon, et parfois même respect... Voilà les valeurs que Delfina Santillan n'avait jamais défendu. Argent, mensonges et rancune, c'était plutôt cela, son crédo... Mais elle avait la politesse et la prestance, chose dont certaines personnes de cette maison manquaient cruellement, comme les enfants, par exemple.Certes, ils croiaient en l'amour, mais un amour perdu et impossible... Mais question bêtises, ils étaient plus rapident qu'un boulet de canon, étant capables de ruiner tout et n'importe quoi en trois secondes chrono. Delfina n'avait jamais vraiment compri pourquoi Fede ne licençait pas Greta pour prendre une gouvernante plus performante, qui saurait les mettre au garde-à-vous... Enfin, ce n'était pas ses affaires... Pas encore, je veux dire, car une fois son mariage prononcer, ce serait "bye bye les enfants, envoyez-nous des cartes." et hop, au pensionnat. Elle se l'était promi. Elle l'avait juré à sa mère, qui ne supportait pas non plus les trois petits monstres. Et dire que Fede accordait du crédit à ce qu'ils disaient... Où allions-nous?

- Ce ne sont que des enfants, tu le dis toi-même. Ils ne sont pas encore aptent à comprendre des problèmes d'adultes... Et il est normal que tu sois stricte avec eux. Ils semblent douée d'un don inné pour mettre la maison sans-dessus-dessous.

Voilà. C'était dit. Que rajouter de plus? Après, fede l'interpreterait bien comme il voudra, pour Delfina, c'était du pareil au même... Pour l'instant, elle les tolérait, mais après...après...
Elle ajouta, en parlant de ses "plans" pour demain:

-Bien sûr, il parrait que cela détend.

Federico étaient maintenant ici depuis quelques temps. Bon, il devait être dans les heures assez, comment dire... Proche de minuit, enfin d'après Federico. Il serait sage d'aller se coucher, parce que ce n'était pas le moment d'être fatigué pour Federico. Et on sait pourquoi, on ne le repetera jamais assez. L-e t-r-a-v-a-i-l. Ennuyant, mais important pour toute la famille. Ils étaient habitué à la richesse, ce retourver dans la classe moyenne ferait un choc, surtout à Delfina et à Malala. Mais mieu vaux ne pas etudier cette hypothèse. Tout se passera bien, comme on dit toujours. Tout se passera bien ! Oui, il fallait aller se coucher, même si Federico n'y arrivera surement pas. Mais il était quand même assez fatigué, peut-être arrivere-t-il à dormir normalement... Peut-être.

Bon, Delfina, allons nous recoucher, il se fait tard, même très tard.

Sur ces mots, Federico se leva du fauteuil du salon, et prit la main de Delfina pour l'aider à se lever. Il se dirigea vers sa chambre puis quitta Delfina, en n'oubliant pas de lui souhaiter une bonne nuit.

[Désolé du post un peu court...]

Comment Delfi réagirait-elle si Federico perdait sa fortune? C'est une question qui ne se pose même pas tellement la réponse est évidente: Mal. Très mal même. Mais cela ne regardait que la brune, sa conscience et son fort-intérieur. C'est vrai, la jeune femme n'avait jamais connu la pauvreté et espérait ne jamais avoir à la connaitre. C'est vrai, ça, les pauvres...comment ça vivait? Petite, elle avait entendu des histoires toutes plus horrible les unes que les autres sur cela, généralement dans la bouche de sa mère. Avouez que des histoires aussi apaisantes facilitent l'endormissement et ne stresse en rien l'enfant en bas âge... Du moins, avec Delfi', ce n'était pas le cas... Et, de ce qu'elle se souvenait de ces histoires exagérées, la brune n'avait aucune envie de dormir sur de la paille ou au mieux un matela défoncé, sans électricité, ni chaufage. Cela la tuerait. Surtout de ne plus avoir d'électricité. On a pas idée... Comment ferait-elle pour se lisser ses cheveux déjà superbement lisse? Comment ferait-elle pour vider le ballon d'eau chaude lorsqu'elle utilise la salle de bain? Comment ferait-elle pour vivre sans téléphone, ni télévision pour se tenir réellement au courant de ce qui se passait dans le monde? Comment ferait-elle pour se sécher les cheveux? C'était tout simplement mission impossible. Elle n'avait connu que le luxe, et elle ne voulait connaitre que le luxe, malgré les problèmes d'argents que sa mère encontrait à cause du testament de son père, Alberto Santillan. Après tout, ce n'était pas le problème de Delfina, elle, elle avait Federico. C'était suffisant, comme source de revenu. Après, il est clair qu'elle ne cracherait pas sur sa part d'héritage.

Selon Federico, il fesait tard... Pourquoi les gens s'attardaient-ils à dormir alors qu'il y avait des choses tellement plus intéressante que se passe lorsque l'on est éveillé? Besoin vital, paraissait-il. Bah, après tout, Delfi pouvait le comprendre. Elle était un coup insomniaque, un autre il fallait s'y mettre pour la faire sortir de sous la couette. Versatile? Je ne pense pas que cela soit réellement un signe de ce trait de caractère, mais connaissant Delfi, certainement.

Dans tout les cas, elle n'avait plus de choix. Elle n'échapperait pas à l'alternative du "dormir de suite" cette fois-ci. Ainsi, elle se laissa se faire relevé par Fede, lui souhaita bonne nuit à son tour lorsqu'il passa le pas de sa chambre, puis retourna elle aussi se coucher. Trouvera-elle le sommeil?

[Fin du Topic]

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